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2 May 2024
La 10e du Real

La 10e du Real

Mai 25, 2014

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Le Real Madrid CF a remporté au bout de la prolongation sa dixième Coupe des clubs champions européens aux dépens de son voisin du Club Atlético de Madrid qui a mené à Lisbonne pendant près

Diego Godín a donné l’avantage aux Rojiblancos et celui-ci a tenu jusque dans le temps additionnel, annihilé par la tête de Sergio Ramos. Le Real, qui n’avait plus gagné depuis 2002, a ensuite marqué trois buts en fin de prolongation.

Aligné d’entrée malgré une blessure qu’il a fait l’impossible pour soigner, y compris un voyage express dans les Balkans, Diego Costa devait abandonner ses coéquipiers après seulement huit minutes, un scénario similaire à celui du match du sacre en Liga, contre le FC Barcelona.

L’analogie n’en restait pas là. Car après la première grosse occasion du match ratée par Gareth Bale, l’Atlético ouvrait le score par Godín, celui qui avait donné le titre national au Camp Nou. À la suite d’un corner, Juanfran remettait dans le paquet pour la tête de l’Uruguayen qui lobait un Iker Casillas parti trop tard à sa rencontre et abandonné par sa défense.

Après la pause, alors que les Matelassiers contenaient aisément leur adversaire, Carlo Ancelotti devait tenter quelque chose pour épauler un Ángel Di María trop seul pour porter le danger dans le camp adverse.

L’Italien décidait de jouer la carte Isco et le Real montait d’un cran pour une rencontre qui tournait rapidement à l’attaque-défense. Les occasions se succédaient devant la tribune des Madridistes. Bale, en particulier, en loupait plusieurs. Quant à Karim Benzema, pas dans le rythme en raison d’une blessure, il sortait avant la fin.

Dans une ambiance électrique, l’Atlético allait craquer à la fin de la troisième minute du temps additionnel. Luka Modrić adressait un centre de la droite que Ramos reprenait d’une tête décroisée magistrale qui mourait dans le soupirail de Thibaut Courtois. Prolongation.

 

Cinq fois sur six, par le passé, en pareil cas, la finale allait aux tirs au but. À l’exception de 1992, avec la victoire du FC Barcelona, il faudra ajouter celle du Real Madrid 2014 qui a fait craquer son adversaire dans les dix dernières minutes de rab.
Dans une action à la madridiste, Ángel Di María tenait sur ses jambes côté gauche et frappait de quinze mètres. Courtois repoussait et Bale suivait pour pousser le ballon dans le but et donner l’avantage à son équipe.

Puis, seul, devant une défense qui n’avait plus d’essence, Marcelo accélérait aux 30 m, se présentait devant la surface et frappait du gauche. Courtois la touchait sans pouvoir la dévier suffisamment. Le coup de grâce était donné à la dernière minute sur penalty par Cristiano Ronaldo, auteur de son 17e but de la saison, au grand bonheur de la moitié du stade.

Pour l’Atlético, passé à deux minutes de la victoire, c’est la deuxième défaite sur le fil en deux finales. Mais cette équipe ne mérite pas d’attendre encore 40 ans pour revenir à ce niveau.

 

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Ancelotti : « Fiers de ce résultat »

Les réactions des deux entraîneurs, Carlo Ancelotti et Diego Simeone, après le succès du Real Madrid CF 4-1 après prolongation sur le Club Atlético de Madrid samedi en finale de l’UEFA Champions League.

Carlo Ancelotti, entraîneur du Real
Je suis extrêmement heureux, car nous avons réussi à le faire pour le Real Madrid, et c’est très important. Nous tous qui avons travaillé dur toute la saison, nous sommes très fiers d’obtenir ce résultat, pour tout le Real Madrid. Personnellement, je suis très heureux également ; le bonheur, c’est de donner du bonheur à ceux qui nous suivent quoi qu’il advienne, tout le temps. Les fans du Real sont extrêmement heureux et c’est pourquoi nous sommes heureux également.

Ce qui a été le plus difficile, c’est d’obtenir l’égalisation. Nous n’avions pas d’espaces, l’Atlético défendait très bien, mais nous avons essayé de toutes les façons possibles, jusqu’au bout ; nous avons réussi à le faire et puis le match a complètement changé. Le but que nous avons marqué nous a donné beaucoup de force et après cela, peut-être que nous voulions plus la victoire.

J’ai de la chance, mais pas pour ce match. On peut dire que je suis un homme chanceux au final, ou on peut dire que nous avons essayé de tout faire jusqu’à la dernière seconde du match. C’est le football, parfois on manque de chance, parfois on a de la chance.

À la mi-temps, j’ai dit que nous devions jouer plus vite et miser plus sur nos capacités offensives. J’ai dit la même chose aux joueurs après 90 minutes, de continuer à attaquer, car nous leur posions vraiment des problèmes.

Lors de mon premier jour, quand je suis allé dans la salle des trophées du Santiago Bernabéu, j’ai dit au président qu’il manquait une coupe, et que nous allions essayer de l’obtenir cette saison. Nous y sommes parvenus. J’ai senti beaucoup de confiance en moi de la part de tout le club.

Toutes les finales sont très difficiles et c’était le cas pour celle-ci. Toute la saison a été compliquée, mais elle a été très bonne. C’est notre première année, nous avons essayé de changer notre style et le groupe de joueurs a été fantastique : toujours professionnel, toujours très enthousiaste. Marcelo n’était pas content de ne pas débuter mais quand il est entré, il a été l’un des joueurs décisifs.

Nous avons gagné la compétition la plus importante au monde. La saison a été très longue et après la demi-finale face au Bayern, peut-être que nos résultats n’ont pas été aussi bons, mais je tiens à féliciter les joueurs car ils ont été fantastiques toute l’année.

Diego Simeone, entraîneur de l’Atlético
Il faut regarder la chose dans son ensemble ; Madrid a été meilleur en seconde période, il nous a acculés dans notre moitié de terrain. On ne pouvait pas s’en sortir. Le football, c’est merveilleux à cause de choses comme ça. Les gens disent que gagner est la chose la plus importante, mais le soutien que nous avons eu de la part de nos supporters vous raconte un autre aspect du football. Je dis à mes joueurs que lorsqu’on joue comme ils ont fait ce soir, on peut sortir tête haute et commencer à penser à la saison prochaine.

Vous pouvez perdre, vous pouvez gagner ; cette fois on a perdu, mais nous savons que nous avons tout donné. Il n’y a pas de tristesse, il n’y a pas d’amertume. Je me sens amer, peut-être, parce que l’objectif n’a pas été atteint. On voulait gagner mais on n’a pas pu le faire. Je pense que je vais pouvoir surmonter cela. Dans la vie et dans le football, vous avez tout entre vos mains un jour, et le lendemain vous n’avez plus rien, alors il faut continuer.

Dès lundi, nous allons commencer à nous préparer pour la saison prochaine, on va voir qui va nous rejoindre et qui va nous quitter ainsi que les options qui se présentent pour les nouveaux joueurs. Ensuite, on va couper un peu avec nos familles, regarder la Coupe du Monde et on va remettre ça.

 

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