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29 April 2024
Monaco, maintenir l’équilibre à Montpellier

Monaco, maintenir l’équilibre à Montpellier

Sep 23, 2014

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Vainqueur de Leverkusen (1-0) en Ligue des champions puis de Guingamp (1-0) en championnat, Monaco a retrouvé un certain équilibre sur le terrain, mais doit le confirmer à Montpellier mercredi pour la 7e journée de Ligue 1. Ces deux victoires, quoique étriquées, ont donné un peu d’air au vice-champion de France, et peut-être enclenché une nouvelle phase.

Falcao et James Rodriguez, les hommes phares des ambitions monégasques, ne sont plus là. Oublié, le projet où Monaco devait garder le ballon, exercer un pressing très haut, posséder une défense au-delà de sa ligne médiane. Depuis la fin du mercato, Leonardo Jardim a décidé de faire dans le pragmatisme. « Le modèle de jeu avait été bien défini en début de saison », explique le technicien portugais. « Mais quand il y a un changement de projet, l’entraîneur doit savoir s’adapter. » Il a donc fait évoluer ses systèmes, aussi bien en défense qu’en attaque. « Il fallait donner plus de stabilité, précise-t-il. J’ai donc décidé d’avoir une ligne défensive plus basse. »

Le noyau dur de cette organisation, le quatuor central Subasic-Raggi-Carvalho-Toulalan, était d’ailleurs très favorable à cette réorganisation. Subasic l’avait déjà évoqué en public, puis Ricardo Carvalho avait souhaité une équipe « plus compacte ». « On joue plus bas », analyse Raggi. « C’est important de pouvoir couvrir la profondeur. » Monaco s’est adapté. Et va mieux. D’autant que le duo Raggi-Carvalho montre des automatismes. « Quand le coach m’a dit: ‘Cette saison, tu vas jouer défenseur central’, j’ai dit ‘Merci' », sourit Raggi. « Même s’il est important d’être utile à différents postes, je suis meilleur dans l’axe. Avec ‘Ricky’ (Carvalho), c’est la première fois qu’on joue ensemble. Notre communication est bonne. Moi, je vais plus au duel, j’aime ça ».

La surprise Bernardo Silva
Dans le domaine offensif, Monaco a également évolué. S’il y a un peu moins de talent que la saison passée, il y a surtout moins de vitesse. Berbatov n’est ni Rivière, ni Falcao. Il est fin, technique et remiseur. Les appels en profondeur, il sait les effectuer. Mais puisqu’il joue systématiquement, il doit savoir se ménager. A la Mosson en tout cas, Jardim « compte sur lui ». Pour le soulager, l’entraîneur lui avait adjoint Martial contre Guingamp. Mais ce dernier, victime d’une commotion cérébrale, est vite sorti et sera indisponible.

Et le 4-4-2 initial est devenu 4-2-3-1, avec un invité surprise qui commence à prendre ses marques. Sur un côté afin de travailler défensivement (en 4-4-2), soit plein axe (en 4-2-3-1), l’international Espoirs portugais prêté par Benfica, Bernado Silva, a marqué des points. Râblé, bon techniquement et mobile, il « permet de mieux tenir le ballon », souligne Jardim.

Même si Jérémy Toulalan demande du temps avant de louer l’apport de Silva – le capitaine lui demandant aussi d’être « plus collectif »- , le jeune milieu portugais peut, comme contre Leverkusen et Guingamp, offrir une alternative intéressante dans l’animation offensive. Surtout contre un Montpellier qui n’a encaissé que deux buts en six journées, et enregistre le retour des milieux Saihi et Sanson.

Mais Jardim sait que l’équilibre de son équipe demeure précaire. Alors, le fougueux Raggi conclut: « Si on bat Montpellier et Nice dans la foulée, beaucoup de choses changeront. On pourra dire que Monaco est revenu. J’en suis persuadé, Monaco fera un grand championnat. »

 

Paris et Lille, piétinement interdit

Le Paris SG et Lille, en déplacement à Caen et Nice, doivent l’emporter pour en finir avec leur émolliente série de nuls et garder le contact avec la tête du classement, mercredi pour la 7e journée du Championnat.

PSG : redémarrage à Caen ?
L’égalisation de Lyon dimanche en fin de partie au Parc des Princes a fait l’effet d’une douche froide: le PSG alignait un troisième nul 1-1 après des voyages à Rennes (L1) et chez l’Ajax Amsterdam (C1). De quoi prolonger une ambiance de malaise, incarnée par un Ibrahimovic quelconque depuis son triplé contre Saint-Etienne (5-0 fin août).

Seul un succès chez le promu normand détendrait, sans la dissiper totalement, l’atmosphère autour d’une équipe toujours invaincue mais toujours pas convaincante, même si elle reste dans les parages du podium. Il s’agit de signer une première victoire à l’extérieur et d’enchaîner à Toulouse dès samedi avant la réception de gala du FC Barcelone de Messi le mardi suivant en Ligue des champions.

Laurent Blanc a paru impuissant à expliquer la demi-teinte parisienne. Ses choix tactiques, avec le Barça sans doute en ligne de mire, seront forcément scrutés: l’entraîneur est déjà sous pression. Ils seront déjà conditionnés par la suspension de Verratti. Si le 4-3-3 est maintenu, il reste quatre joueurs pour trois postes: Thiago Motta, Matuidi, Cabaye et Pastore. En attaque, Lavezzi et Lucas restent en balance.

Caen fait un bon début de saison (10e). Le promu a encaissé six buts, dont quatre penalties et un but contre son camp. Série à suivre ?

Lille : relance à Nice ?
Le Losc a signé trois nuls lors de ses quatre derniers matches (1-1 à Monaco, 1-1 face à Krasnodar en C3 et 0-0 contre Montpellier) et n’arrive toujours pas à produire un match plein. Il doit profiter d’un calendrier clément avant d’aborder un mois d’octobre plus relevé (Wolfsburg, Lyon, Everton).

René Girard a toutefois perdu son capitaine Mavuba, touché à une cuisse et forfait entre trois et quatre semaines. Lille est solide derrière (un seul but encaissé en six matches de L1), mais offensivement encore limité (6 buts marqués seulement).

C’est le cas de Nice également, toujours privé de son buteur Cvitanich et désormais aux portes de la zone rouge (17e).

Monaco : confirmation à Montpellier ?
L’ASM sort d’une semaine souriante avec deux succès 1-0 contre Leverkusen en C1 et Guingamp en L1. Des victoires étriquées, certes, mais qui peuvent servir à amorcer le redressement d’un vice-champion enfoncé à la 16e place après six journées.

Monaco sera privé de Martial après sa commotion cérébrale mais peut compter sur un autre jeune, le Portugais Bernardo Silva, qui commence à prendre ses marques dans l’animation offensive, derrière Berbatov.

Montpellier de son côté a un beau coup à jouer: les hommes de Rolland Courbis, assez imperméables (2 buts encaissés seulement), suivraient le peloton de tête en cas de victoire.

Saint-Etienne-Bordeaux : au sommet ?
Verts et Girondins, qui vont clore cette 7e journée dans un match décalé jeudi, ont le même nombre de points (13), devancés en tête du classement à la différence de buts par Marseille. Ils ont l’occasion de prendre le fauteuil de leader en fonction du résultat de l’OM mardi à Reims.

Saint-Etienne, après sa gifle parisienne, a arraché deux victoires précieuses contre des promus (1-0 contre Caen et Lens) et aborde une séquence ardue: Bordeaux jeudi, un choc à Marseille dimanche soir et la réception des Ukrainiens de Dnipropetrovsk en C3 la semaine prochaine.

Bordeaux, qui a enrayé son ralentissement en battant Evian (2-1), avait bien négocié son premier grand rendez-vous (4-1 contre Monaco). C’était à domicile: les Girondins de Willy Sagnol passent jeudi leur premier gros test à l’extérieur.

Joués mardi
Reims – Marseille
Rennes – Toulouse

Mercredi
Bastia – Nantes
Evian/Thonon – Lens
Guingamp – Metz
Lyon – Lorient
Montpellier – Monaco
Nice – Lille
Caen – Paris SG

Jeudi
Saint-Etienne – Bordeaux

 

source: FIFA.com