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14 May 2024
Un Clasico comme on les aime

Un Clasico comme on les aime

Mar 24, 2014

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©FC Barcelone

Au terme d’un Clasico qui a tenu toutes ses promesses, le Barça a relancé le suspense en Liga en s’imposant à Bernabeu face au Real (3-4). Les Blaugrana reviennent à un point des deux leaders madrilènes.

Un Clasico déjà inoubliable. En ce 23 mars 2014, Bernabeu a vibré au rythme d’un Real-Barça intense, spectaculaire, haletant de bout en bout. Oubliés les chocs sans saveur de l’époque Mourinho-Guardiola, où le Real était notamment plus préoccupé à « casser » l’adversaire. Cette affiche a tenu en haleine les 85 000 spectateurs de l’antre madrilène, ainsi que les millions d’observateurs du monde entier. Et a encore confirmé que non, ce Barça-là n’est pas mort. On le pensait perturbé par les rumeurs de départ de Martino et la méforme de Neymar, on l’annonçait même en fin de cycle. Mais les partenaires d’un Messi encore époustouflant n’ont pas flanché et sont parvenus à faire tomber un Real invincible depuis le match aller (soit 30 matches). C’est dire l’exploit monumental réalisé par la bande à Martino dans le stade bouillant de Bernabeu.

Un duo Di Maria-Benzema de feu
Car la pression était forcément du côté barcelonais au moment d’entrer dans l’arène. Mais elle ne se ressentait pas lorsqu’Iniesta profitait d’un décalage parfait de Messi pour ajuster Diego Lopez d’une frappe surpuissante (0-1, 7e). Mobiles, les Blaugrana passaient même près du KO sur une frappe trop croisée de Messi (16e). Et cela réveillait le Real, d’un coup plus actif. A l’image d’un Di Maria intenable sur le côté gauche. Et d’un Benzema tout aussi redoutable à la finition. Le Français profitait de deux caviars de l’Argentin pour assommer le Barça en quatre minutes : d’abord sur un coup de tête sur lequel Valdès n’était pas irréprochable (1-1, 20e), puis grâce à un bel enchaînement devant l’attentisme de Mascherano (2-1, 24e). Proche du triplé (27e, 45e+1, 53e), l’attaquant madrilène n’enfonçait pas pour autant des Blaugrana qui se relançaient avant la pause grâce à une percée de Messi, relayée par Neymar (2-2, 42e).

La réponse cinglante de Messi
Un retour inattendu avant une histoire de penalties en seconde période. Cela commençait mal pour les visiteurs, qui subissaient le réveil de Ronaldo. Discret jusque-là, le Portugais transformait un penalty qu’il avait lui-même provoqué (3-2, 56e). L’avantage repris, les Madrilènes n’enfonçaient toujours pas le clou, la faute à Bale, mis en échec par Valdès (58e). Ils allaient le payer. Le tournant intervenait dans la foulée lorsque l’ouverture lumineuse de Messi trouvait Neymar, retenu dans la surface par Sergio Ramos. Double peine : rouge direct pour le défenseur espagnol et penalty transformé par l’incontournable Messi (3-3, 65e). La confiance changeait de camp. Après un poteau trouvé par Dani Alves (75e), Messi signait le triplé sur un penalty provoqué par Iniesta qu’il envoyait en lucarne (3-4, 84e). Le dernier fait d’arme d’une partie incroyable du début à la fin. Et qui relance, encore, le suspense dans ce ménage à trois en tête de la Liga.

Le joueur du match
Forcément, Lionel Messi. Auteur d’un triplé (son tout premier face au Real), l’Argentin est devenu le recorman de buts dans les Clasicos, dépassant la légende Di Stefano (21 buts). La Pulga a également fait parler sa classe sur deux services en or : un pour Iniesta sur le premier but, un autre pour Neymar sur l’action du deuxième penalty provoqué par le Barça.

On n’a pas aimé
Dans ce match spectaculaire, certains joueurs ont toutefois déçu. A commencer par Cristiano Ronaldo. Malgré l’action de son penalty (pas évident qui plus est), le Portugais a traversé cette rencontre comme un fantôme, dans l’ombre de Karim Benzema, auteur d’un doublé venu récompenser toute son activité. Sa sortie après l’expulsion de Ramos a d’ailleurs fait mal au Real. Côté Barça, Neymar n’a pas été transcendant. Un penalty provoqué ne suffit pas à rattraper son bilan globalement médiocre dans ce match. Mal à l’aise sur le côté droit, il n’est pas près de faire taire les critiques qui l’entourent actuellement.

 

source: Le Figaro | Teddy Vadeevaloo | article