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2 May 2024
Une coupe du monde passionnante à vivre !

Une coupe du monde passionnante à vivre !

Juin 15, 2018
Entraîneur du Rouge et Or et directeur technique du Royal de Beauport, Samir Ghrib agira comme collaborateur spécial d’Infosoccer pendant toute la durée de la Coupe du Monde.

 

De quoi on parle à l’aube de l’ouverture de la Coupe du monde de soccer ? Des prédictions !

Ah ! Ces prédictions ! Qui va remporter la 21ème Coupe du Monde 2018 qui se déroule en Russie ?

Une façon de voir les choses, est d’établir dans un premier temps le fameux carré d’as. En 2018, ce n’est pas très risqué d’avancer les noms du Brésil, la France, l’Allemagne et l’Espagne, dans le désordre.

L’équipe favorite

Le Brésil sera très revanchard et voudra faire oublier sa défaite humiliante de 7-1 contre l’Allemagne. Un match joué au Brésil même, en 2014, qui a créé un traumatisme chez les Brésiliens. Il faut se rappeler ces scènes de partisans brésiliens pleurer de tristesse, voire de douleur.

Le Brésil nous fait toujours rêver car il représente le beau jeu et la culture de la victoire. C’est le pays qui a le record des victoires en Coupe du Monde (5), c’est le pays du Roi Pelé !

Le Brésil a survolé les qualifications avec un entraîneur, Tite, qui fait jouer son équipe à la … brésilienne ! Apprécié de ses joueurs, adepte d’un jeu offensif digne des grandes équipes du Brésil, le sélectionneur brésilien a redonné une âme et une identité de jeu à la Selaçao.

Les Brésiliens ont été tout simplement énormes lors des matchs amicaux. Ils ont non seulement une grande envie mais surtout beaucoup de profondeur à tous les postes. Ils sont tout simplement impressionnants. Leurs vedettes (Neymar, Marcelo, Silva, Casemiro, Paulihno, Coutinho, Douglas Costa, Alisson, Willian, Firmino) font non seulement le spectacle mais offrent aussi un collectif bien huilé.

L’équipe championne

La France a la réputation d’avoir des équipes qui montent en puissance lors de la compétition. Contrairement au Brésil qui arrive avec des certitudes, la France, elle, avance avec des incertitudes sur l’onze-type, avec un état d’esprit partagé, entre la peur de perdre et l’espoir de gagner. Pourtant, c’est cet état d’esprit qui pourrait permettre à la France d’aller jusqu’au bout, comme elle l’a fait à l’Euro 2016, échouant de justesse en finale, 1-0 devant le Portugal.

Les Français ont dans leur équipe une armada de jeunes joueurs très offensifs et prometteurs comme Mbappé, Griezmann, Dembélé, Tolisso et Fekir. C’est l’une des équipes les plus jeunes du tournoi. La chance de la France réside peut-être dans ce potentiel offensif et surtout la jeunesse de son effectif, quand on sait que la Coupe du Monde dure un mois ! Jeunesse et forme physique riment ensemble. Dans leur cas, c’est défensivement leur plus gros défi. À écouter les journalistes français, fidèles à eux-mêmes, c’est-à-dire éternels pessimistes et rois des questionnements, la France a plus de chances de ne pas dépasser le cap des demi ou quarts de finales.

Mais si la mayonnaise prend, le chef Deschamps, sélectionneur de la France, prouvera au monde entier, et surtout à ses compatriotes, que les performances, jugées moyennes des matchs amicaux, ne sont que des enseignements pour mieux avancer.

L’ex-championne du monde

Quant à l’Allemagne, elle arrive masquée malgré le fait qu’elle est championne du monde en titre. On dit d’elle qu’elle manque de leaders, et avec une attaque qui fait moins peur, mais l’histoire retient qu’il faut toujours compter sur les Allemands pour faire partie du carré d’as. Il ne faut pas s’étonner que les amateurs de soccer souhaitent assister à une finale Brésil-Allemagne …

Coup de tonnerre sur l’Espagne

Pour ce qui est des Espagnols, ils ont rebâti une équipe avec des jeunes loups très talentueux comme Isco, Asensio, Niguez, très bien encadrés par des vétérans comme Ramos, Piqué, Busquets, Iniesta, Sylva (et le méchant Diégo Costa) qui en seront, pour certains, à leur dernière Coupe du Monde. Ils voudront terminer leur carrière internationale en beauté. La question, maintenant, est de savoir comment l’Espagne va gérer l’éviction pour ne pas dire le limogeage de leur entraîneur Julen Loptegui, la veille de l’ouverture de la Coupe du Monde en Russie. La raison : la Fédération espagnole de football n’a pas digéré le fait que son entraîneur s’engage avec le Real du Madrid, par une annonce hâtive et inappropriée en termes de timing, à quelques jours du début du Mondial russe, alors que son contrat filait jusqu’en 2020. Bonjour l’ambiance entre les joueurs du Réal et ceux du Barça ! À moins que ne soit scellée une sorte d’union sacrée.

La surprise

L’équipe qui pourrait créer la surprise, est la Belgique. En 2014, on disait des Belges qu’ils avaient une génération dorée qui était capable de remporter la Coupe du Monde. Cette fois-ci, ils avancent plus humbles et surtout plus expérimentés.

En résumé, nous avons dans le carré d’as, un Brésil très revanchard avec une équipe très complète et surtout avec beaucoup d’envie, celle de vouloir effacer le traumatisme de 2014. La France voudra reprendre là où elle a laissé en finale de l’Euro 2016, mais cette fois-ci avec la ferme intention de gagner le titre suprême. L’Allemagne voudra remporter une 2ème Coupe du Monde d’affilée, et l’Espagne prouver qu’elle a réussi à reconstruire une équipe pour régner de nouveau sur la planète football, comme elle l’a fait en remportant deux fois l’Euro (2008 et 2012) et la Coupe du Monde en 2010.

 

La prédiction

Il n’y a aucun doute que le Brésil est le favori, mais je crois quand même à une finale France – Espagne, après une affiche France-Brésil en demi-finale. On verra !

Bon Mondial à tous !