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19 May 2024
«Je suis une entraîneuse intense, stricte, mais juste», dit Marie-Pier Bilodeau

«Je suis une entraîneuse intense, stricte, mais juste», dit Marie-Pier Bilodeau

Juin 16, 2014

2014-06-11-11-57-44-BE SP Marie-Pierre Bilodeau
©PHOTO TC Media/Ann Julie Larouche

Sacrée entraîneur féminin par excellence au niveau scolaire pour la deuxième année

SPORT – (Par Ann Julie Larouche) Pétillante, allumée et fonceuse, l’ancienne athlète n’a rien perdu de sa fougue. Et pour cause, elle est sacrée entraîneur féminin par excellence au niveau scolaire au gala régional du RSEQ pour une deuxième année consécutive.

Toutefois, Bilodeau reste modeste : «C’est un prix qui va à l’équipe. Si ton équipe n’a pas de résultats, tu ne gagneras jamais ce prix-là. Les filles le méritent autant, sinon plus que moi!»

Les filles sous la charge de Marie-Pier Bilodeau à François-Bourrin sont championnes provinciales pour une deuxième année, ont une fiche parfaite de 12 victoires et travaillent ensemble depuis quatre ans. Elles ont trouvé l’entraîneuse assez sévère au départ. «J’ai été très dur avec ce groupe. Je leur ai dit que j’allais les entrainer comme des professionnels, parce que c’était ça leur but. Elles ont embarqué dans cette philosophie, et ça a payé.» «Je suis une entraîneuse intense, stricte, mais juste, et les filles ont su l’apprécier», rajoute-t-elle.

L’enseignante en anglais ne lésine pas ses mots concernant l’importance de l’éducation. Pas question pour les joueuses de manquer une retenue pour un entraînement. «L’important, c’est de savoir où aller dans la vie, soutient l’athlète. Le soccer, c’est un plus, surtout en professionnel en féminin», mentionne la gardienne de but, qui a évolué au sein des Comètes de Laval et par la suite avec l’Amiral de Québec pendant 11 ans.

 

Difficile d’être spectatrice

Très compétitive, Bilodeau soutient qu’elle a évolué après 15 ans à entrainer et qu’elle fait confiance à ses joueuses. «Quand t’a fait le travail avant, t’a confiance qu’elles vont prendre les bonnes décisions, maintient l’enseignante. Il faut que les joueurs soient formés à comprendre et non à exécuter ce qu’un entraineur leur dit de faire». Elle déplore l’attitude de la part de plusieurs autres entraineurs qui tente de contrôler leur équipe : «Vos joueurs, ce n’est pas des jeux vidéo, tu n’as pas de manettes pour décider ce qui se passe».

Néanmoins, elle trouve le rôle d’entraineur plus ardu : «C’est toujours difficile d’entrainer au lieu de jouer. C’est l’impuissance au moment du match.» Après quatre ans, l’enseignante est-elle toujours aussi exigeante envers son équipe? «Je me suis calmée!», termine-t-elle en riant.

 

source: Beauport Express| Ann Julie Larouche | article